Hadès était apparu avec la brise. Léger comme le vent, son corps semblait s'être constitué à partir d'un tourbillon de feuilles mortes. Sa toge noire impèriale masquait son épée qu'il avait amenée avec lui. Rien ne laissait présager quoique ce soit dans son attitude. Tout ses mouvements paraissaient neutres.
Il gravit d'un pas lent les quelques mètres qui le séparaient de l'extrème bord de la falaise. Arrivé à ce niveau, Hadès contempla la forêt. Tout semblait calme. L'empereur semblait pensif... Son comos démentiellement puissant faisait vibrer chaque atome de l'air. En communion avec les éléments, il devinait ce qui se tramait dans le monde. Poséidon et Athéna, Le guerrier divin et le chevalier du sagittaire. Rhadamanthys en Asgard.
Chaque pulsation de cosmos lui revenait comme autant de battements de coeur. Inspirant à fond, il saisit la garde de son épée et la brandit au dessus de sa tête. Un éclair déchira le ciel et vint frapper l'épée tandis que des nuages s'amoncelaient au dessus de la forêt prêts à déverser des tonnes de pluies. La brise devînt ouragan, les feuilles mortes tourbillonnaient autour de lui, et les murmures lointains du pays des morts se faisaient de plus en plus sourd. Lorsqu'il abattit son épée sur la forêt, un éclair noir jaillit et déchira la rivière qui coulait en contrebas. Le fracas puissant résonna à des centaines de kilomètres, puis ce fut un silence de quelques seconde à peine suivi d'un tremblement de Terre d'une magnitude élevée. Les oiseaux quittèrent leur refuges dans les arbres, la forêt s'était tue tandis que la Terre ouvrait une gueule béante à l'endroit où elle avait été frappée et vomissait des tonnes de pierre, de sable, de roche, et de terre. Puis un jet de flamme sortit des entrailles du sol jaillit à plusieurs mètres de haut.
Ce phénomène ne dura que quelques minutes avant que le silence ne revienne à nouveau. Au milieu du trou béant que contournait la rivière, un dôme d'energie noir, de cosmos, et d'électricité s'était formée et peu à peu le trou vit s'élever en son sein une tour noire qui s'élevait à grande vitesse comme pour aller toucher le ciel. Elle s'arrêta à environ trois cent cinquante mètres du sol. Elle n'était qu'une simple tour de guet avec des créneaux à son sommet ainsi que des parois criblées de meurtrières. En bas la rivière l'isolait du reste de la terre, c'était une île.
Ses murs d'Onyx et de Granit semblaient infranchissables. Et à ses pieds aucune porte ne se trouvait. Pour y aller, il fallait user du pouvoir de Sa majesté Hadès qui permettait alors à celui qui se trouvait là de voir s'avancer vers lui un pont de cosmos le guidant jusqu'à la tour.
Marchant dans le ciel vers le sommet de son oeuvre, Hadès souriait. Il sentait déjà les premiers frémissements de cosmos parcourant l'échine des plus attentifs des chevaliers.
--> La tour noire.