Un vent glacial régnait depuis des siècles sur l'Olympe. Les dieux, lassés des hommes et des guerres, avaient finis par s'endormir. Tous les temple de la cité céleste n'émettaient plus aucune vibration. Hadès, Athéna, Poséidon ne venaient plus ici. Leurs propres guerres les maintenaient indéfiniment sur Terre.
Les ruelles anciennes commençaient même à subir les affres du temps malgré le fait qu'elles aient été batie de la main d'Hépaïstos lui même. Pourtant une ombre encapuchonnée empruntait ses ruelles en montant vers le plus haut temple. Le plus grand aussi, car la taille du fronton du sanctuaire de Zeus dépassait l'entendement. Il écrasait littéralement les autres temples tant il était imposant.
Derrière les colonnes de marbres blanc, la nef conduisait vers le trône du roi des dieux qui était surrélevée au dessus d'une table où siégeaint les onze autres dieux majeurs. C'était la table du conseil, là où Zeus avait dicté ses lois divines aux autres dieux, là où ensemble, ils avaient décidé du déluge et demandé à Poséidon de s'en charger. Là où Prométhé avait été jugé.
Derrière l'immense trône le temple était ouvert et l'on voyait en permanence des nuages, des arcs en ciels et des centaines de milliers d'oiseaux de toutes les sortes. Sur le cotés droit il existait un escalier noir qui descendait dans une salle sombre éclairée par des torches éternelles. Au beau milieu trônait un sarcophage en marbre sur laquelle on distinguait le visage fin du roi des dieux qui semblait dormir dans la pierre. Les cotés étaient frappés d'éclairs dorés.
L'homme pénétra dans le caveau sur un pas régulier. Il contempla le caveau. Celui-ci était ouvert. Il plongea sa main à l'intèrieur du sarcophage et se saisit alors d'une étrange sphère ronde et bleutée.
Il abaissa son capuchon laissant ses longs cheveux marrons danser sur ses épaules tandis que ses deux yeux verts et malicieux éclairaient son visage.
"Ah là là... Je suis un peu trop empressé il me semble. On dirait que certains se doutent de ma venue. Il est temps de leur confirmer leur doute."
Il laissa alors tomber la sphère par terre et elle se brisa. Libérant une explosion de lumière dans toute la piece. Le rayon lumineux s'engouffra dans l'escalier, la nef et sortit du temple tel un éclair pour tonner au dessus de la grèce.
L'homme gardait toujours son sourire satisfait. Sans se retourner il s'adressa à l'homme qui était apparu derrière lui.
"Je vois que tu es là mon fidèle serviteur. Aujourd'hui tout le monde va savoir. J'aimerais voir leur tête. comment Zeus a ressuscité !? Mais qu'est ce que ça veut dire ? J'imagine très bien leur visage tendu. Quand je pense qu'ils se sont laissé berné par cette sphère d'azurite. Tu connais les propriétés de ses sphères toi ?"
Toujours le dos tourné il interrogeait le deuxième homme tapis dans l'ombre. Ce dernier ne murmura pas un mot mais fit un signe de la tête pour dire non.
Zeus cependant semblait avoir entendu ce signe et poursuivit toujours immobile le regard vers la sortie.
"L'azurite est une pierre très banale, mais elle a une propriété que lui a découverte Héphaïstos, c'est qu'elle peut masquer le cosmos. C'est très amusant. Il suffit d'une sphère d'Azurite traîtée avec un sortilège d'absence, et ce charmant petit objet permet d'y enfouir tout ou partie de la présence de son cosmos. "
Zeus se tourna alors sourire aux lèvres vers son serviteur, mais celui-ci gardait toujours un visage impassible. Zeus eut alors un rictus et son sourire cessa.
"Evidemment, avec toi ce n'est pas facile de t'impressionner. Pourtant ces sphères m'ont rendu d'énormes services. Tu n'imagines même pas. Car tu peux mettre ta présence cosmique à l'intèrieur tout en pouvant te ballader avec tout tes pouvoirs sans que personne ne puisse se douter de l'endroit où tu te trouves. C'était mon idée... Au départ j'ai demandé à Héphaïstos de les concevoirs afin de pouvoir vaquer sur Terre sans me préoccuper d'Héra. Elle était toujours un peu trop suceptibles quand il s'agissait de ma fidélité. Enfin que veux-tu... Il y a cependant un effet que je n'avais pas prévu mais qui m'arrangea bien par la suite. Si lorsque j'étais près de la sphère, mon cosmos avait bel et bien disparu, lorsque je m'en éloignait, mon cosmos apparaissait à l'endroit de la sphère. Il me suffisait donc de laisser cette sphère dans mon caveau et tout le monde pensait que je sommeillais. Astucieux non ?"
L'homme dans l'ombre sourit. Il suivit ensuite son maître qui s'apprêtait à sortir du caveau. Zeus se tourna une dernière fois et ajouta d'un air beaucoup plus sombre.
"Je ne pensais pas que j'aurais à m'en servir de cette manière là quand même... "